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Goudron de pin et huile de cade : Le processus toxique derrière ces produits ancestraux
L’utilisation du goudron de pin et de l’huile de cade remonte à des temps anciens, où ces produits naturels étaient prisés pour leurs multiples usages. Cependant, derrière leur apparence traditionnelle et leurs vertus supposées, se cache un processus d’extraction potentiellement toxique pour l’homme, l’animal et l’environnement.
Processus de fabrication
La carbonisation du bois est un processus ancien, mais toujours très utilisé, qui transforme le bois en charbon à travers une réaction thermochimique en l’absence d’oxygène.
Ce processus commence par chauffer le bois à des températures variant entre 300°C et 600°C dans une chambre fermée où l’apport d’oxygène est nul. L’objectif est d’empêcher la combustion complète du bois, permettant ainsi sa décomposition en charbon de bois, gaz combustible et un liquide condensable (goudron/huile de bois).
Ce processus se déroule généralement en plusieurs étapes. La première est l’évaporation de l’eau contenue dans le bois, suivie de la dégradation thermique des composants cellulaires du bois en charbon, en gaz et en vapeurs de goudron.
Durant la carbonisation, les composants principaux du bois se décomposent sous l’effet de la chaleur.
La cellulose et l’hémicellulose commencent à se décomposer à des températures relativement basses, libérant des gaz combustibles et des vapeurs qui, une fois refroidis, forment le goudron. La lignine (biomolécule se trouvant dans le bois), plus résistante à la chaleur, commence sa décomposition à des températures plus élevées et contribue largement à la formation du charbon de bois. Le résultat est un matériau poreux et riche en carbone (le charbon de bois) qui possède une masse volumique plus faible et un pouvoir calorifique plus élevé que le bois d’origine.
Au cours du processus, un grand nombre de gaz sont libéré par le bois et la chauffe de celui-ci. Beaucoup de ces gaz sont toxique et nocifs pour le corps et l’environnement. C’est le cas du méthane (et d’autres hydrocarbures légers), ammoniac, hydrogène sulfuré, monoxyde de carbone, et dioxyde de carbone.
Beaucoup de produits sont aujourd’hui tirés de ce processus. C’est le cas du goudron de pin et de l’huile de cade, qui sont tout deux des produits très régulièrement utilisés sur les pieds des chevaux (dans les cas de fourchettes pourries).
Il faut être très vigilant dans l’utilisation du procédé ou encore dans certains produits comprenant des produits issus de ce procédé qui peuvent avoir un fort impact sur la santé de l’homme et de l’animal, plus précisément dans le cadre d’une exposition régulière et à long terme aux émanations et aux produits chimiques libérés. En effet, il y a une augmentation significative des risques de développer des cancers.
Le goudron de pin et l'huile de cade
Cela s’applique particulièrement à des produits comme l’huile de cade et le goudron de Norvège, qui contiennent tous deux des composés polycycliques aromatiques (CPA), reconnus pour leur forte carcinogénicité. Ces substances, incluant les hydrocarbures et les phénols, sont particulièrement toxiques et peuvent présenter un danger majeur pour la santé humaine et animale lors d’une exposition prolongée. Les CPA sont des composants stables qui ne se dégradent pas facilement dans l’environnement, augmentant ainsi le risque d’exposition chronique.
Face à ces risques, il est préférable d’opter pour des alternatives plus saines et écologiques déjà disponibles sur le marché, afin de réduire l’impact sur la santé et l’environnement.
De plus, le goudron et l’huile de cade présentent des risques notables pour la santé qui ont conduit à leur interdiction dans plusieurs pays, dont la Suisse. Le goudron, associé à des problèmes respiratoires et reconnu pour ses propriétés cancérigènes, est particulièrement dangereux lorsqu’il est en contact prolongé avec la peau ou inhalé. L’huile de cade, bien qu’efficace pour certaines applications dermatologiques, peut causer des irritations sévères et d’autres réactions allergiques. Ces dangers, indépendamment de leurs processus de fabrication, soulignent l’importance de régulations strictes pour protéger la santé publique. Cette vigilance réglementaire reflète un engagement croissant à minimiser l’exposition aux produits chimiques nocifs.
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